Les Idéologies

17/01/2011 21:56

 1°) La Liberté entre les Hommes

 

        Le XVIIIème siècle marque de profondes améliorations dans les mœurs grâce aux philosophes tels que Voltaire, Montesquieu, Rousseau ou encore Kant. Ces Philosophes prônent la liberté : « Les Hommes naissent tous libres », ce qui n'était pas d'actualité dans cette époque sombre. En effet l'innocence lors de procès qui étaient totalement arbitraires n'était pas assurée, aussi la population n'avait pas la totale liberté de leurs opinions. Ces jugements arbitraires s'effectuaient par les lois criminelles qui tiraient chaque peine de la nature particulière du crime. L'esclavage était normal en France et les Philosophes vivants à cette période luttèrent pour l'abolition de ces injustices. Aussi, la société était divisée en trois ordres : le clergé (ce sont ceux qui prient), la noblesse (ceux qui combattent) et le tiers-état (ceux qui travaillent) ; donc, on ne naissait pas égaux car selon l'ordre auquel on appartenait on était privilégié ou non.

 


 

         Cette image nous montre les différents membres de l'ordre de l' époque. A gauche, nous pouvons voir la noblesse, à droite le clergé et, soutenant une pierre au centre agenouillé le tiers-état.

 

2°) L'Education, point important chez les Philosophes 

 

        Un des points fondamental de l'idéologie des Lumières est l'éducation. D' après Juvénal il est nécessaire d'avoir un esprit sain dans un corps sain « Mens sana in corpore sano ». La santé du corps, la formation de l'esprit et l'éducation morale sont essentielles à l'éducation au temps des lumières, ces valeurs seront tout d'abord utiles à l' individu pour qu' il s'intègre à la société qui se servira de cette éducation pour contrôler les individus de celle ci comme des marionnettes, puis pour s' intégrer à la famille. L'éducation est une transmission des connaissances et des passions mais comme nous avons pu le voir, mais elle est aussi une corruption de jeunes enfants aux esprits purs pour les manipuler facilement, c'est ce qu'on appelle la socialisation. Dans un terme plus social, la socialisation est divisée en deux parties distinctes. Tout d' abord la socialisation primaire, elle fonde les bases de la personnalité de l'individu lors de l'enfance, elle implante chez l'individu des normes qui sont des notions concrètes, elles sont écrites sur des textes de loi et en cas de déviance à celles ci, un châtiment est prévu; l' individu apprend aussi des valeurs, elles sont des notions abstraites, c' est une manière d' agir et de penser dans une société ou un groupe. La première instance de cette socialisation est la famille. Puis la socialisation secondaire, débute lors de l' âge adulte et vise à transformer l' être humain en un être social ( intégration de l' individu ) cependant cette socialisation reste inachevée car tout au long de sa vie, l' individu cherche à ce socialiser.

 

 

Cette couverture de livre que vous pouvez voir ci-dessous a été écrit par Jean Jacques Rousseau, le livre est intitulé « Émile ou de l' éducation », il développe chaque étape de l'éducation de l' enfance jusqu'à l' âge adulte. Cependant, le livre fût condamné par les autorités civiles et religieuses, mais nous vous le conseillons car il est fort intéressant.

 

 3°) Les Lumières demandent certains changement au niveau de la geston du pays

 

        Ce siècle chercha à s' émanciper de l' autorité religieuse. L' humanité veut se prendre en main, elle veut s' ouvrir au monde de la science. Ces deux domaines pourtant, s' opposent totalement. La science se base sur des expérimentations qui l' aide à affirmer des théories. La religion s' appuie sur la croyance des personnes envers des évènements particuliers. Et les théories des philosophes s' appuient avant tout sur la certitude.

 

        En économie, les physiocrates recommandent l' abolition des barrières économiques intérieures tels que les douanes intérieures, droits seigneuriaux, les droits communautaires afin de créer un marché libre. Ce libéralisme économique est en ce temps bloqué par les barrières que nous avons cité précédemment.  Galiani comme Diderot souligne les dangers de la liberté d' exporter qui creuse des écarts de richesse de pays à pays. Les échanges internationaux incitent les états à la prudence.

        L' économie politique est une des appréhensions philosophiques. Celle-ci naît de l' effort de la rationalisation administrative et fiscale entrepris par la monarchie absolue. Cette économie politique a pour but de multiplier les rapports sur l' approvisionnement des provinces, des dénombrements de population permettant de meilleures rentrées de l' impôt. L' économie politique sucite un débat, il est transposé dans un des conte philosophique de Voltaire nommé L' homme aux quarante écus. Voltaire met en application les thèses physiocratiques en matière de fiscalité :

    « Il parut plusieurs édits de quelques personnes, qui se trouvant de loisir, gouvernent l' état au coin de leur feu. Le préambule de ces édits était que la puissance législatrice et exécutrice est née de droit divin copropriétaire de ma terre, et que je lui dois au moins la moitié de ce que je mange. L' énormité de l' estomac de la puissance législatrice et exécutrice me fit faire un grand signe de croix. Que serait-ce si cette puissance, qui préside à l' ordre essentiel des sociétés, avait ma terre en entier ! »

        Selon Voltaire, le seul impôt unique qui devrait exister devrait porter sur les négociants opulents, les financiers, les fermiers généraux et les riches ordres monastiques. Les philosophes dénonce l' injustice de l' ancienne fiscalité.

 

4°) Avec la Liberté, L'égalité et aussi une idées majeure de ces grands Hommes

 

        Les lumières sont défenseurs des femmes. En effet, certains philosophes tel que Rousseau affirment que les femmes ont du talent. Pour Voltaire, les femmes sont capables de tout ce que font les hommes, mais que la seule différence entre hommes et femmes, c'est que les femmes sont plus aimables. A cette époque les femmes étaient sous-estimées, par exemple dans l' encyclopédie on disait que « Les femmes sont incapables d’être témoin dans les testaments et dans les actes passés devant notaire, mais peuvent l’être devant les tribunaux, mais leurs dépositions sont considérées comme légères et sujettes à variations ». Les philosophes de ce temps ont tout fait pour démontrer l' absurdité de ces théories et aider les femmes 

        D' après ces philosophes, l' égalité entre les hommes est indispensable. L' égalité selon l' Encyclopédie rédigée de Jaucourt « l' égalité naturelle est celle qui est entre tous les hommes par la constitution de leur nature seulement. Cette égalité est le principe et le fondement de la liberté. L' égalité naturelle et morale est donc fondée sur la constitution de la nature humaine commune à tous les hommes, qui naissent, croissent, subsistent et meurent de la même manière. ». Cette définition scientifique de l' époque se rapproche quelque peu de nôtre déclaration des droits de l' homme et du citoyen qui est celle-ci « Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. Ils sont doués de raison et de conscience et doivent agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité. » , ce siècle tente de se rapprocher de leur idéal qui est sans doute les droits de l' homme et du citoyen d'aujourd'hui. Selon ces penseurs bien avisés, l' homme n' est plus condamné à vivre dans l' obscurité, il peut comprendre le monde et ses mystères et le conquérir, et il aura avec certitude le bonheur que lui apporte le progrès, c' est ce qu' on appelle le primat de la raison.

      Durant ce siècle, certains philosophes élaborent des théories sociales. Montesquieu cherche à savoir quelles sont les causes physiques, morales ou encore politiques qui peuvent mener des individus à leur chute. Rousseau en 1762 conçoit le « pacte social ». Les hommes doivent se plier à la volonté générale pour que chacun soit avantager « Chacun de nous met en commun sa personne et toute sa puissance sous la suprême direction de la volonté générale; et nous recevons en corps chaque membre comme indivisible du tout », les hommes s' unissent pour se protéger, ils forment une somme de forces. Voltaire souhaite quant à lui un « roi philosophe » c' est-à-dire un roi qui doit être ouvert à la philosophie ( esprit libre ), un roi qui soit cultivé en art et en science et qui s' entoure de personnalités sages et aussi cultivées. Il lutte contre les châtiments et les injustices barbares de son temps tels que les interrogations pressantes, les erreurs judiciaires, l' irrégularité des procédures judiciaires, l' incertitudes des preuves, l' usage de la torture, la disproportion et la cruauté des châtiments. Kant, lui, insiste pour que l' homme reste digne en toutes circonstances.

 

Première de Couverture de l'écrit de Rousseau, Pacte Social